• Psychanalyse-en-acte ??

    « L’analyste dirige la cure, pas le sujet », dit Lacan dans « La direction de la cure ».
    Son interprétation, sa manière de s’insérer dans la tâche de l’analyse, c’est son grain.

    Et il dispose de quelques grains dans sa boîte à outils, dans sa boîte à sel :

        - La contradiction,- L’équivoque signifiante comme « acte en porte-à-faux » dans la métaphore (le symptôme pouvant être considéré comme une métaphore à part entière),- La métonymie comme déplacement éclairant la compréhension des formations de l’inconscient,- La multiplicité des sens présente dans toute subjectivité.

    L’analyste, son désir,  c’est de mettre à penser, à repenser, à panser, à s’y pencher.

    De son côté, l’analysant sans trac ni tremblotement à dire des « conneries » (voir la Règle fondamentale de l’association libre) s’embarque quand même dans une affaire où les idées reçues en prennent un bon coup. Et les trucs tout faits également, les « trucages » pour tenir, dans le confort douloureux d’une pensée qui n’est pas la sienne.

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    L’analyste n’a pas à prendre en charge la vérité de son analysant, même si c’est tout ou partie de cette vérité insue qui est visée par la cure.

    La vérité, elle se prélasse au soleil du mi-dit, quand l’analysant se raconte un bobard en l’adressant de son analyste.

    Et l’analyste, de ce soleil, il va en prendre un rayon.

    De ce rayon, il en fera peut-être un layon, un haillon ou une layette.
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    Son grain de sel, son interprétation, son silence, sa scansion, le psychanalyste les posera en acte, en acte analytique.

    Psychanalyse en acte, regroupement de psychanalystes, se situe sur cette ligne, dans cette logique.

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    En Logique il y a deux valeurs : le vrai et le faux.

    En psychanalyse, une seule valeur : le phallus, le signifiant absent, point de manque, le raté à l’origine du sujet.

    Dans l’Inconscient, et parfois dans la cure, il ne peut donc pas y avoir de vrai, de faux, de mensonge.

    Il n’y a pas non plus de savoir a priori (voir Freud dans son commentaire sur l’Homme aux rats : « La science analytique doit être remise en question dans l’analyse de chaque cas »).

    Il ne s’agit pas ici de se taire ou de parler, mais que la parole ne soit pas un savoir ce qui risquerait de mettre l’analyste en position de pouvoir qui objectiverait le sujet.

    Cela lâche de l’humour parfois, souvent…

    Pas de vrai, pas de faux, pas de mensonge, pas de savoir.

    « « « Seulement » » » équivoques, contradictions, glissements de sens, multiplicité des lectures.

    Et des actes analytiques qui ouvrent des passages vers un mieux-aimer, un mieux-penser, agir et entreprendre, un mieux de désir et de liberté.

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  • www.psycho-aides.com

     istraak.feingold@psycho-aides.com

     

     

    Analyste est un métier difficile qui s’appuye sur un véritable désir.

    Dans son fauteuil, le désir de l’analyste est… d’analyser.

        - L’analyse se déroule dans un cadre précis, défini et intangible même s’il peut être parfois assoupli.

        - La cure dure de plusieurs mois à plusieurs années en fonction de l’apport du sujet et de son cheminement.

        - Des tranches ponctuelles peuvent être envisagées pour travailler un point précis, une période, un concept.

        - Le cadre classique prévoit plusieurs séances par semaines, régulières, de durée longue et fixe, sans intervention directe de l’analyste en séance.

        - Le cadre que propose Psychanalyse en acte est moins strict quant au nombre de séances et quant au fameux… “silence de l’analyste” !

        - Le paiement fait partie du cadre. La psychanalyse a un coût.

        - Le paiement est direct, sans tiers, entre l’analysant et l’analyste.

        - Les séances manquées sont dues. Le temps de la séance est strictement réservé au patient qui en dispose à son gré. C’est pour l’analysant le moyen d’assumer la responsabilité de son absence en séance (oubli, retard, erreur d’horaire… à distinguer du cas de force majeure !) et d’accéder aux mouvements psychiques qui en découlent.

        Tout ces éléments essentiels peuvent être abordés simplement lors des premiers entretiens.

    Le dispositif est classique :

        - Le patient sur le divan

        - L’analyste dans son fauteuil, hors de sa vue.

    Les entretiens préliminaires au début d’une psychanalyse se font généralement en face à face tant qu’il est nécessaire.

    Le dispositif « divan - fauteuil » vise à permettre le déploiement d’activités psychiques de types régressives favorables à l’investigation de l’Inconscient et à lier l’expérience vécue au retour de situations intensément investies dans le passé pour en réaliser l’intégration interprétative à travers une palette de choix ouvert sur le devenir conscient.

    Pour le dire autrement, sur le divan, il ne se dit pas du tout les mêmes choses ni de la même manière qu’en face à face !

    La déontologie est stricte, le secret est total :

        - Respect du patient, du secret de la cure, des règles du cadre.

        - Neutralité bienveillante garantissant un accueil du discours de l’analysant quelle qu’en soit la nature. Cette règle permet de parler totalement librement sans craindre réprobation, humeur ou séduction…

        - Retrait, réserve de l’analyste hors des rôles du Maître, du Savant, du Guru…

        - Écoute flottante qui permet de capter au-delà des références ordinaires des sens encore inédits qui inspirent l’analyste.

    Ces conditions sont des requisit pour que surviennent, au bon moment (…) les constructions, les interprétations, la découverte de pistes pour l’analysant ou celles que peut proposer l’analyste.


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  • Quand l’angoisse, l’inhibition, le conflit qui pèse sur la vie professionnelle ou privée relève d’une cause intérieure, énigmatique, subjective, la psychanalyse convient.

    Peurs, addictions, culpabilités, doutes obsédants, malaise du corps sans cause organique, infériorité, répétitions conduisant à l’échec sont des prescriptions directes.

    Mais un deuil, une crise adolescente, un conflit conjugal, l’interrogation sur le parcours d’une vie, le souhait d’éclairer un empan demeuré obscur y mènent également.

        L’analyse n’est ni une drogue, ni un médicament, ni un produit.

        C’est tout d’abord une rencontre du désir d’un sujet avec un analyste qui permet une relation spécifique et unique de parole.

        Plusieurs entretiens sont parfois nécessaires pour peser les enjeux d’un tel engagement.

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  • La psychanalyse, inventée par Sigmund Freud à la fin du XIXéme siècle, est une cure par la parole de ce qui a pu se nouer par la parole selon la technique dite de l’”association libre”.

    C’est un procédé par lequel les processus psychiques inconscients, inaccessibles autrement, peuvent être mis à jour et analysés.

    La relation transférentielle à l’analyste (le rapport de confiance, la palette des ressentis qu’elle ou il inspire à l’analysant…) permets l’apparition et l’organisation de ces phénomènes.

    En mettant au jour un certain nombre de troubles psychiques, la psychanalyse révèle et agit sur ces désordres, notamment névrotiques.

    La psychanalyse traite de l’Inconscient.

    Si la théorie, la pratique et la clinique ont évolué, il reste que l’Inconscient découvert par Freud à l’occasion de cures de grandes hystériques répond toujours à cette à cette méthodologie.

    L’Inconscient, qui possède son rythme propre, hors du temps, sans lien avec celui des fiacres viennois ou de l’Internet Haut Débit, au delà de la réalité psychique consciente, est théorisé par la psychanalyse comme une « Métapsychologie » inspirée par la pratique et la clinique, les inspirant en retour.

    Nous ne sommes plus à Vienne en 1900, mais à Paris au XXIème siècle !

    Ici et maintenant.

    Freud pouvait recevoir ses patients chaque jour, une heure, pendant six mois : si cela reste possible aujourd’hui, c’est nettement moins facile.

    Freud écrivait sa théorie en même temps qu’il la créait : nous disposons aujourd’hui de tout son corpus, des œuvres de ses disciples, des critiques de ses opposants, des apports fondamentaux de Jung, Adler, Groddeck, Ferenczi, Klein, Winnicott, Lacan, Dolto, Green, Israël, Anzieu…

    La psychanalyse a évolué

    Mais ses règles de base, strictes, toujours remises sur le métier, restent solides.

    Si les cures longues, finies ou infinies, sont toujours d’actualité, elles ont profité des apports d’autres recherches en sciences «dures» et des considérables progrès des sciences humaines.

    Le postulat théorique d’un Inconscient où l’homme ne serait pas maître en sa demeure a ouvert l’un des plus grands champs de savoirs et de connaissance de l’Histoire récente.

    Quand Freud proposait que la psychanalyse « serve » à mieux aimer et à mieux travailler (penser, agir, entreprendre…), Jacques Lacan le rejoignait en proposant qu’elle vise à rendre l’homme libre et désirant.

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    Aujourd’hui encore, au cœur d’un temps en accélération, en quête de nouveauté, de plus, de trop…  la psychanalyse répond :

        - temps figé du trauma,

        - temps persistant de l’infantile,

        - temps courbé par la répétition,

        - temps de l’élaboration du fantasme,

        - hors-temps de l’analyse.

    Si ces points d’une théorisation mise au feu de la clinique quotidienne et chaque jour reforgée tiennent solidement, c’est peut-être encore sans tenir compte assez du temps de la réalité, de la « vraie vie » du dehors, des données de la vie sociale.
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    C’est cette psychanalyse en appui sur le théorique, sur le clinique, sur le social que propose Psychanalyse en acte.

     Une écoute du sujet en souffrance dès le premier entretien, le repérage des symptômes, la compréhension « rapide » des forces à l’œuvre puis… apaisée, soutenue par le désir de l’analyste, la cure de parole et le temps donné au temps de changer…

    L’analyse n’a pas pour technique de s’attaquer brutalement au(x) symptôme(s) et aux différentes névroses qu’un sujet peut développer.

    La cure analytique agit en profondeur.

    Il faut du temps pour en sentir les bénéfices et vivre la liberté qu’elle permet de recouvrer.

    Dans l’espoir et le combat pour une autre vie, pour s’autoriser à être un sujet libre, pour s’autoriser à vivre de soi à soi alors qu’il faut décrasser plusieurs décennies d’éducation, affronter toutes les rigidités, les conservatismes, les deux ou trois ans passés sur un divan passent très vite et… paraissent bien courts.

    Aucune autre discipline ne peut aujourd’hui proposer cela.

    C’est la spécificité de la psychanalyse et sa limite également.
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    La séance

    Un temps.

    Un trou percé dans le mur de la course au faire, au refaire…

    Une piqure dans caoutchouc du silence…

    Un moment de parole unique et libre.

    L’invention freudienne de l’association libre (dire à voix haute toutes les pensées qui viennent comme les paysages défilent par la fenêtre du train…) est nommée la « règle fondamentale ».

    Par là surgissent les désirs refoulés, se révèlent les limites imaginaires du familial, les rôles plaqués, les répétitions désastreuses._

    Selon les écoles (freudiennes orthodoxes, lacaniennes, associations internationnales…), les séances seront « courtes », « à durée variable » ou « standard » ou « longues », « doubles »…

    L’analyste, dans cette écoute très particulière qu’est « l’écoute flottante » peut arrêter la séance sur un signifiant particulier, un mot, un concept, une découverte, une interprétation…

    Il peut aussi laisser filer la parole à son terme, laisser venir une autre piste, attendre patiemment que le silence se calme…


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  • www.psycho-aides.com

    istraak.feingold@psycho-aides.com 

     

    La Neuropsychologie c'est quoi ?

    Et bien c'est une discipline, qui étudie les perturbations cognitives, émotionnelles, comportementales et les troubles de la personnalité.

    Les objectifs du neuropsychologue sont :

    -Faire un diagnostique à partir de l'analyse des troubles du patient, permettant de faire des hypothèses, validées (ou non) à l'aide de tests et de diverses méthodes

    -Thérapeutiques, à savoir permettre d'appréhender au mieux une rééducation.

    -Comprendre peu a peu le fonctionnement du cerveau humain sain, eu égard aux conséquences de telles ou telles lésions cérébrales.

    Et la neuropsychologie clinique, c'est quoi ? On pourrait dire simplement que c'est le fait d'être "au chevet" du malade.

     

    Quel intérêt d'être psychologue clinicien ? Le psychologue clinicien, de par sa formation solide en psychopathologie et en psychologie clinique (au minimum bac+5), est souvent amené à faire un travail personnel sur lui. Il a une capacité d'écoute différente des autres, une certaine "neutralité bienveillante"; il ne juge pas le discours de l'autre.

    Associer la psychologie clinique, la psychopathologie et la neurologie permet d'ouvrir un champ clinique intéressant et de ne pas se contenter d'être un testeur; bref de s'impliquer dans un travail d'équipe, équipe souvent composée de médecins, d'orthophonistes, de psychomotriciens, d'infirmières, etc…

    L'autre intérêt est au niveau de la prise en charge éventuelle sur un plan psychothérapique, et sur une réflexion institutionnelle.

    Comme la psychologie clinique, la neuropsychologie est un champ très vaste d'investigation qu'une vie entière ne suffirait pas à parcourir….






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